Chaque femme je la veux
Des talons jusqu'aux cheveux
J'emprisonne dans mes voeux
Les inconnues
Sous leurs jupons empesés
Mes rêves inapaisés
Glissent de sournois baisers
Vers leur peau nue
Je déshabille leurs seins
Mes caresses par essaims
S'ébattent sur les coussins
De leurs poitrines
Je me vautre sur leurs flancs
Ivre du parfum troublant
Qui monte des ventres blancs
Vers mes narines
Douce, je promène ma main
Aux rondeurs du marbre humain
Et j'y cherche le chemin
Où vont mes lèvres
Ma langue en fouille les plis
Et sur les torses polis
Buvant les divins oublis
J'endors mes fièvres