Un matin de quatorze juillet
L'arc de triomphe était tout
rayonnant de gloire
Tout un peuple chantait et riait
En attendant le défilé
de la victoire
Soudain Foch à nos yeux apparut
Sous l'arche sainte où la France
inscrit son histoire
Et dans un frisson, tout le peuple
accouru
Répondit à son salut
Refrain:
Ce sont les vainqueurs
De la grande guerre
Et les bouquetières
N'ont pas assez de fleurs...
Leurs yeux dans nos coeurs
Jettent des lumières
Les vainqueurs sont revenus
Les mamans ne pleurent plus
Merci vaillants poilus !
Mais bientôt, précédés
de Pétain
Les hommes bleus furent devant la multitude
Et la foule en un cri surhumain
Répondit aux clairons sonnant
de leur voix rude !
Au dessus des drapeaux triomphants
De son geste altier, la Marseillaise
de Rude
Aux grognards penchés dans des
cieux palpitants
Semblait dire: "Vos enfants ! "
Refrain
Comme vous le pensez, Madelon
Vint assister à ces journées
immortelles.
Elle avait pris d'assaut, quel filon
!
Les épaules d'un zouave assis
sur une échelle...
Bien qu'elle ait eût une larme
dans l'oeil,
Les poilus rigolaient en passant devant
elle,
Car plus rouge qu'une pêche de
Montreuil,
Elle criait avec orgueil :
Refrain
Les gamins, les trottins par milliers
Des arbres de Paris escaladaient les
branches,
On voyait sur tout les marronniers
Comme au printemps d'énormes
fleurs roses ou blanches
Et joyeux notre fier coq gaulois,
Sur un tas de canons croulant en avalanches,
Semblait se dresser sur un pavois
Pour chanter à pleine voix !
Refrain
Désormais il faut que leurs enfants
Sachent toujours se montrer dignes
de leur gloire.
Espérons que longtemps, très
longtemps
La paix sera pour nous le prix de la
victoire !
Montrons nous bons garçons,
ça vaut mieux,
Oui mais si l'on envahit notre territoire
Nous défendrons le pays de nos
aïeux
Comme ont fait les hommes en bleu !
Refrain